Marianne GOSSET - doctorante en microbiologie et fermentations - procédés œnologiques
Doctorante en microbiologie et fermentations - procédés œnologiques
Soutenance prévue en 2022
INP Toulouse
École doctorale MEGEP/ Labo du LGC BIOSYM
Qui es-tu ?
Je m'appelle Marianne Gosset. Originaire d'Aÿ, en Champagne, née dans une famille de vignerons. Après des passages plus ou moins long à Lyon, Buenos Aires, Toronto et Strasbourg, je me suis finalement posée à Toulouse. Œnologue et amatrice de vins, mais également de bières, j'aime également les sports de nature: escalade, randonnée, alpinisme...
Parle-nous de ta thèse !
Pour faire du vin, il faut que le moût de raisin fermente. Il y a deux fermentations, la fermentation alcoolique qui transforme le sucre en alcool, et la fermentation malolactique qui transforme l'acide malique en acide lactique, baissant ainsi l'acidité du vin et apportant des caractères aromatiques recherchés. Pour fermenter, il faut des micro-organismes, une levure et une bactérie. La plupart du temps, les vignerons les inoculent sous des formes purifiées et séchées, en suspension dans des cuves. Pour les vins primeurs, et les vins d'entrée de gamme que l'on veut commercialiser le plus tôt possible après les vendanges, les caves cherchent à réduire au maximum les durées de ces fermentations. Ma thèse consiste à immobiliser les levures et bactéries responsables des fermentations sur des supports fonctionnels, technique ayant pour but d'accélérer les cadences de production, voire de vinifier grâce à un procédé en continu.
As-tu une anecdote à partager ?
J'ai travaillé plusieurs années dans le privé avant de reprendre ma thèse, ce qui me vient à l'esprit c'est la surprise de se retrouver avec un statut d'étudiante ! Pour les anecdotes, j'en aurai surement plus en fin de doctorat !
Quelle est ta profession actuelle? (quelles sont tes missions, que fais-tu au quotidien ou de façon hebdomadaire, comment vois-tu ton métier, comment es-tu arrivé·e là)
Je ne peux que parler du passé à ce stade. J'ai travaillé en tant que chef de projet dans les biotechnologies pour le développement de procédés de fabrication de vaccins thérapeutiques contre le cancer et les maladies infectieuses. Puis, je suis devenue oenologue et ai été consultante en stratégie de production de vin dans toutes sortes de structures (caves coopératives, vignerons indépendants, châteaux bordelais...). Le retour à la paillasse a été un choix, et une belle opportunité, me permettant de concilier ma vie personnelle (je suis maman!) et professionnelle : disons que ma thèse me permet d'être au cœur du développement d'un procédé, et d'en suivre l'évolution de A à Z.
Quelles sont les compétences techniques et les compétences humaines (on parle aussi de soft skills) que tu peux clairement lier, avec le recul, à ton expérience de doctorat ?
Du recul que j'ai aujourd'hui, je pense que c'est l'autonomie que je développerai le plus. Dans mes expériences passées, j'ai toujours travaillé en équipe, avec des référents "experts" sur les sujets que je maîtrisais moins. Pendant la thèse, on est l'expert de notre sujet. On a bien sûr des réunions régulières avec nos encadrants mais c'est à nous de faire mûrir notre projet, à nous de le porter et de le défendre. C'est une approche très différente. Il faut apprendre à présenter, à argumenter d'une façon très différente de ce que j'avais connu jusque là.
Que souhaiterais-tu dire aux autres Docteurs du réseau de l'Université de Toulouse ainsi qu'aux doctorants actuels ? As-tu des conseils ?
Etant doctorante actuelle, je dirais qu'il faut s'accrocher ! Il y a des phases où on se sent très seul, un peu démuni devant la montagne devant nous, mais c'est toujours passager !
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