Docteur en Intelligence artificielle
Thèse soutenue en 2014
Université Toulouse III - Paul Sabatier
École doctorale MITT /IRIT
Qui es-tu ?
Je m'appelle Jérémy Boes, j'ai grandi dans les Hautes-Alpes avant d'arriver à Toulouse en 2006 pour les études et j'y habite encore aujourd'hui. Mes passions sont la science et les montagnes.
Parle-nous de ta thèse !
À l'heure de l'informatique pervasive et du tout connecté, il est humainement impossible de concevoir un programme en anticipant toutes les situations qu'il va rencontrer dans sa vie tant son environnement sera dynamique. Alors plutôt qu'un gros programme monolithique dont les réactions à chaque situation sont codées en "dur", faisons une multitude de mini-programmes très simples s'occupant chacun de tâches élémentaires et donnons-leur la capacité de communiquer et de s'auto-organiser afin de faire émerger une solution globale satisfaisante et auto-adaptative.
Quelle est ta profession actuelle? (quelles sont tes missions, que fais-tu au quotidien ou de façon hebdomadaire, comment vois-tu ton métier, comment es-tu arrivé·e là)
Je suis maintenant chercheur R&D dans une start-up montée par des anciens de mon équipe de recherche et j'ai la chance de continuer mes travaux de thèse, même si le cadre est différent d'un laboratoire public.
Quelles sont les compétences techniques et les compétences humaines (on parle aussi de soft skills) que tu peux clairement lier, avec le recul, à ton expérience de doctorat ?
La confiance en soi pour parler en public, en français comme en anglais. La capacité de recul et d'analyse qui va de pair avec une certaine imperméabilité aux foutaises scientifico-marketing. L'autonomie au travail, la synthèse de l'information. Mais il est difficile de savoir ce qui est arrivé grâce à la thèse de ce qui était là avant et qui a permis que la thèse soit une réussite.
Ca fait quoi d'être Docteur, au quotidien ? Est-ce que ça t'a ouvert des portes ? Est-ce que c'est une expérience que tu valorises ?
L'expérience de thèse était géniale. J'ai pu travailler en autonomie sur un sujet qui me passionne, guidé par des encadrants bienveillants, dans une équipe avec une ambiance extraordinaire. Six ans après, j'ai gardé des liens avec quasiment tout le monde. J'ai pu voyager pour aller présenter mes travaux dans des conférences scientifiques, rencontrer des chercheurs du monde entier, valider mes résultats auprès d'industriels. J'ai eu la liberté de travailler à mon rythme pendant la rédaction, avec des horaires décalés plus ou moins nocturnes. C'était une période plaisante et très enrichissante qui n'a malheureusement duré que 3 ans et demi.
Que souhaiterais-tu dire aux autres Docteurs du réseau de l'Université de Toulouse ainsi qu'aux doctorants actuels ? As-tu des conseils ?
Le plus difficile, ce n'est pas la thèse, c'est ce qui vient après, surtout si vous voulez continuer dans l'académique !
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