Stéphane BENQUET - Docteur en Droit international privé
Docteur en Droit international privé
Thèse soutenue en 2015
Université Toulouse 1 Capitole
École doctorale DSP
Laboratoire IDETCOM
Qui es-tu ?
Toulousain de naissance, je vis et travaille toujours à Toulouse, je suis passionné par la peinture, la musique et le jardinage.
Parle-nous de ta thèse !
“Accéder au rang de préfacier d’une thèse est avant tout une joie, celle de voir reconnu et publié le travail d’un auteur qui y a consacré, avec énergie et conviction, plusieurs années de sa vie. C’est également la faculté offerte de présenter une réflexion de qualité, conduite dans le domaine technique du droit international privé. Stéphane Benquet, diplômé du notariat, a fait le choix d’une thèse « dite professionnelle », créant donc une nécessaire passerelle entre le droit théorisé et le droit appliqué. Le notaire et la succession du conjoint ou du partenaire en droit international privé » s’impose comme le fruit d’une conviction, celle que la pratique professionnelle mérite une réflexion spécifique, supposant une constante interaction, une synergie donc, entre les développements théoriques et leurs incidences pratiques immédiates. En 1855, le peintre Gustave Courbet prit, soutenu par le poète Charles Baudelaire, une décision radicale qui changea le visage de l’art français. Voyant ses œuvres refusées par le Salon, car jugées insuffisamment académiques, il décida d’initier une exposition parallèle. Cette dernière devint, en 1863, le Salon des refusés, destiné à exposer des artistes dissidents et innovants. Cette initiative permit d’accueillir ainsi les peintres qui firent évoluer l’art de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Manet ou encore Cézanne y furent exposés, en marge du Salon officiel. Ces peintres, précurseurs de l’impressionnisme ou de l’art contemporain, ne se définissaient pas comme des révolutionnaires. Ils croyaient en une autre façon de créer, de penser l’utilisation de la couleur et des formes. Cette formule de Paul Cézanne résume ce courant : « Dans ma pensée, on ne se substitue pas au passé, on y ajoute seulement un nouveau chainon ». Stéphane Benquet n’a pas voulu oublier les canons académiques, respectant en sa thèse les exigences de structure et d’organisation des idées. Il a cependant tenu à se démarquer, s’inscrivant peut-être en cela dans la mouvance du Salon initié par Gustave Courbet. À mi-chemin entre classicisme et modernité, entre théorie et pratique, le travail préfacé ici s’impose comme un ouvrage précieux pour les internationalistes et pour les professionnels du notariat. Le classicisme académique découle indiscutablement de la maîtrise des thèmes abordés, des régimes matrimoniaux aux successions internationales sans oublier la problématique spécifique des partenariats enregistrés sur laquelle l’auteur livre des réflexions personnelles. La même rigueur se retrouve au travers de l’étude nourrie du très récent certificat successoral européen instauré par le règlement (UE) n°650/2012 du 4 juillet 2012. La nature même de ce certificat, ses conditions de délivrance, sa portée, s’imposent comme autant de questions techniques révélant les qualités d’analyse de l’auteur. Instrument novateur, que les praticiens découvrent progressivement, ce certificat permet de reconnaître la qualité d’héritier ou de légataire dans tous les États membres liés par le règlement. Il participe du mouvement de libre circulation des décisions de justice et des actes authentiques dans l’Union européenne, thème cher à l’auteur de cette préface. La modernité de la thèse résulte quant à elle de l’insertion systématique de cas concrets permettant de mesurer l’incidence réelle de la théorie sur l’activité professionnelle. Cette initiative audacieuse relancera probablement la querelle des « Anciens » et des « Modernes ». Stéphane Benquet a assumé ce risque pendant le travail de rédaction et ce choix restera la signature de ses écrits. - Anne Marmisse – d’Abbadie d’Arrast Maître de conférences HDR Université Toulouse 1 Capitole
Quelle est ta profession actuelle ?
Je suis Directeur régional dans une société de généalogie successorale d'ampleur nationale. mes mission principales sont la gestion d'équipe multi-sites (Toulouse et Pau), ainsi que le suivi juridique et fiscal des dossiers qui nous sont confiés. A cela s'ajoute une part commerciales liée à mes fonctions de développement de clientèle.
Quelles sont les compétences techniques et les compétences humaines (on parle aussi de soft skills) que tu peux clairement lier, avec le recul, à ton expérience de doctorat ?
Patience, persévérance, force de travail, humilité, courage, organisation.
Ça fait quoi d'être Docteur, au quotidien ? Est-ce que ça t'a ouvert des portes ?
A vrai dire, pas grand chose, on idéalise le statut de docteur, qui peut être vu comme le Saint Graal de l'éducation française, mais qui n'en reste pas moins qu'une étape de vie. J'ai été amené à faire une thèse alors que l'idée ne m'avais même pas effleuré en Licence. Aujourd'hui, je ne me présente pas comme Docteur, mais comme un simple géographe.
Quels souvenirs gardes-tu de ton doctorat ? Les moments forts, les moments durs, la soutenance...
J'ai eu la chance d'avoir eu des encadrants/collègues très présents, ce qui m'a permis de partager régulièrement mes avancées mais aussi mes doutes. Pour moi, la thèse a été ma première mise en situation d'une gestion de projet sur plusieurs années, mais dont la finalité restait floue. Les échanges avec mes collègues/ami.es du labo m'ont permis d'avancer et d'arriver à ma soutenance. Après 4 ans de thèse, ma famille a pu se rendre compte du travail que j'avais effectué, mais surtout de comprendre mon travail !
Que souhaiterais-tu dire aux autres Docteurs du réseau de l'Université de Toulouse ainsi qu'aux doctorants actuels ?
Soyez courageux, croyez en vous, vous en êtes capables ! J'ai rédigé ma thèse en 5 ans, avec un travail à temps plein et la naissance de trois enfants ... ne perdez pas de vue votre objectif, il n'y a pas d'obstacles insurmontables, seulement des excuses pour ne pas avancer.
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